Le blogue à Ben2023-12-06T21:58:48-05:00Benoit Pruneauurn:md5:9e79affca5faa8cda4e7e6efbc073805DotclearLa maigre consigne des canettes videsurn:md5:983f5871d3c90e45d69a672da45714af2023-04-19T13:26:00-04:002023-12-06T17:58:48-05:00Benoit Pruneaucanettesenvironnementgouvernementplastiquequébecrecyclage<p><img src="https://c.pxhere.com/photos/59/bb/cans_drink_pollution_trash_beverage_soda_metal_container-489868.jpg!a" style="max-width:100%" /></p>
<div style='background:#eee;'><p><b>Edit 6 décembre 2023</b> Je suis très content! Depuis quelques semaines, le gouvernement québécois a décidé de deux choses :</p><ol><li>La consigne sur les canettes et bouteilles passe de 5 à 10 cents;<li>Toutes les canettes en aluminium de boissons sont maintenant obligatoirement consignées.</ol><p>Ce n'est pas la panacée, j'en conviens, mais au moins, comme société, on avance enfin.</p></div>
<p>Je suis père de quatre enfants. Je me corrige : je suis père de quatre ados-presque-adultes. Ce qui fait que de la canette et de la bouteille, on en achète beaucoup. J'ai beau vouloir convertir tout ce beau monde aux vertus de l'eau pétillante maison, c'est très difficile pour eux de concevoir, après tout ce temps à boire le « <a href="https://invidious.sethforprivacy.com/watch?v=0iHWgJCPoG0" target="_blank" title="Pub!">vrai de vrai</a> », de le troquer pour le Soda Stream. Le goût a pour eux préséance sur tout le reste, même sur l'environnement.</p> <p>Puis, arrive chez eux le goût d'essayer de nouvelles saveurs, nouvelles boissons, embouteillées de façons de plus en plus hétéroclites. Je dois leur inculquer la notion « acheter ⇒ jeter », c'est-à-dire que presque la totalité des achats que nous faisons provoque la mise au rebut de quelque chose. Acheter un pain? Jeter le sac de pain. Acheter une boîte de biscuits? Jeter la boîte. Acheter un melon d'eau? Jeter l'étiquette qui y était collée. Acheter une nouvelle montre connectée? Jeter tout son emballage. Puis, ultimement, jeter ladite montre.</p>
<p>Ah oui : vous remarquerez qu'on jette beaucoup plus d'emballage, en termes de volume, lorsqu'on achète de la viande, que lorsqu'on achète des légumes.</p>
<p>Tout ça pour dire que si c'est mieux de récupérer que de jeter, c'est encore mieux de réduire les achats que de récupérer.</p>
<p>Mais, <em>maudite marde</em>, je ne peux pas contrôler les achats de mes enfants. Je n'ai plus la capacité légale d'être dictateur de ma progéniture. Alors, il faut faire avec la quantité impressionnante d'emballages que cela génère. Heureusement, la plupart des bouteilles et des canettes sont consignées.</p>
<p>Mais pas toutes!</p>
<p>Beaucoup de marques ne font pas consigner leurs canettes, ce qui fait qu'on ne paie pas de dépôt pour celles-ci. Une fois à la maison, ouvertes et bues, elles sont souvent mêlées avec les autres canettes de même format, même matériau (aluminium), mais pour lesquelles on a payé une consigne.</p>
<p>Petite mise en contexte pour les non-Québécois : Le système de consigne qu'on a au Québec est bien : la plupart des canettes en aluminium vendues sont marquées d'une mention "Consigné 5¢ Refund Québec". Sur la facture, lors de l'achat d'un paquet de 24 canettes, on verra en plus la mention d'un dépôt de 1,20 $. Même chose pour les bouteilles de plastique (5¢) et les bouteilles de bière en vitre (10¢), ainsi que quelques formats moins courants de diverses boissons (20¢). Cela, en plus d'être écologique, a généralement permis pour les embouteilleurs des économies sur les achats de contenants. Par exemple, une bouteille de bière en vitre brune peut être réutilisée 15 fois.</p>
<p>Mais le prix de la consigne n'a pas changé depuis son instauration en 1984. Forcément, avec l'inflation, on sent de moins en moins la pression pour retourner les vides. Je n'aurais rien contre de payer 50 ¢ de plus pour une canette de Kik Cola, qui me sera remboursée lorsque je la ramène vide au commerçant. 10 vides = 5 $. Ça encouragerait le retour!</p>
<p>Tout ceci pour faire le plaidoyer suivant au gouvernement québécois :</p>
<p>C'est très bien d'ajouter d'autres emballages à gérer avec une consigne. Mais pouvez-vous aussi augmenter le prix de la consigne? <a href="https://www.lapresse.ca/actualites/201610/17/01-5031512-canettes-et-bouteilles-la-consigne-passera-de-5-a-10-cents.php">Le gouvernement Couillard avait voulu le faire en 2016.</a> Qu'est-ce qui a achoppé?</p>Je quitte Twitterurn:md5:6d3cb0044818079beec62daa00b6b3632022-11-04T13:59:00-04:002022-11-04T22:35:00-04:00Benoit PruneaupublicitéTwitter<p>Il valait bien en venir à ça un moment donné! L'achat de Twitter par le patron de Tesla a donné le coup de grâce dans mon envie de demeurer sur cette plateforme. Cette fin de semaine, je quitterai l'oiseau bleu. Il y a maintenant un peu plus de trois ans que j'ai un compte sur le réseau de serveurs Mastodon - un an sur <a href="https://jasette.facil.services" hreflang="fr">Jasette FACILe</a> - et je consoliderai dorénavant mes activités sociales sur cette plateforme.</p> <p>Pourquoi Mastodon? Pour beaucoup de raisons. <a href="https://mcgodwin.com/fr/2018/08/18/migrer-de-twitter-a-mastodon-quelques-trucs/" hreflang="fr">Marie-Cécile Godwin a fait un billet assez complet sur le sujet</a>. Pour ma part, je me contenterai de dire que le fait de ne plus être le produit d'une entreprise américaine me suffit amplement.</p>
<p>En fait, je lance le message à toutes les entreprises canadiennes, québécoises, de la Mauricie, de Trois-Rivières. Si vous voulez me rejoindre pour me vanter votre service, votre produit, n'achetez plus de publicité à Twitter, je n'y suis plus. Même chose pour Facebook, depuis 2020. N'achetez plus de publicité là. Cela vous sera moins rentable puisque je n'y suis plus. Et j'espère que mes voisins quitteront ces deux réseaux sociaux aussi. Cela freinera l'exode des capitaux. Cela fera en sorte qu'il n'y aura plus d'argent qui viendra d'entreprises situées près de chez moi pour aller vers une entreprise située aux États-Unis. C'est ce que je veux qu'il se passe.</p>
<h3>La publicité</h3>
<p>L'argumentaire "pas de publicité" est exact, pour le moment. Cela pourrait ne pas être toujours vrai. Il n'est pas interdit à un serveur Mastodon d'y afficher de la publicité.</p>
<p>La publicité sur le web ne me dérange pas. Ce qui me dérange, c'est la publicité ciblée sur mes données personnelles, puisqu'elle implique qu'on analyse mes activités sur un réseau.</p>
<p>Qu'on cible la publicité selon l'endroit où je vis est normal : il me serait totalement inutile de voir la publicité d'un concessionnaire automobile de Roberval, ville située à quatre heures de route de chez moi. Par contre, voir la pub pour un album de musique de Pierre-Yves Roy-Desmarais parce que j'ai mentionné son nom dans une de mes publications, ou je serais abonné à son compte, me dérangerait. Là est ma limite.</p>
<h3>Quitter en masse</h3>
<p>Quitter Twitter peut paraître extrémiste. Mais si tous s'entendent pour dire que Twitter est en train de sombrer <a href="https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2022-11-03/bloquer-twitter-pas-encore.php">comme a dit Patrick Lagacé dernièrement</a>, si personne ne bouge, Twitter ne se corrigera pas. Il faut que des gens fassent le premier pas. Alors je le fais.</p>
<p>Bref, vous pouvez tous faire la même chose : fermer votre compte Twitter, puis créer un compte sur un des multiples serveurs Mastodon sur la planète. Cela vous ne sera que bénéfique, et encore plus si votre entourage fait comme vous.</p>RustDesk, équivalent libre de TeamViewerurn:md5:40283716b57093028e14aff125590e8f2022-10-12T10:30:00-04:002022-10-12T10:46:14-04:00Benoit Pruneau<p>Je voulais seulement écrire ici une découverte, <a href="https://rustdesk.com/" hreflang="en">RustDesk</a>. À l'utilisation, si vous avez tâté TeamViewer, vous serez en terrain connu.</p> <p><img src="https://benoit.pruneau.ca/public/.rustdesk-exemple_m.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /> À gauche, votre identifiant numérique, ainsi que votre mot de passe. À droite, la liste (vide au départ) des ordinateurs que vous voulez contrôler à distance.</p>
<p>J'ai essayé entre mon ordinateur de maison et mon téléphone sur /e/OS (Android). Ça fonctionne à merveille, dans un sens comme dans l'autre. À peu près zéro configuration.</p>
<p>Les linuxiens comme moi auront peut-être un petit hic du fait que le logiciel ne supporte pas encore Wayland sur l'ordinateur hôte. On change pour Xorg, et ça fonctionne.</p>
<p>Côté invité, on peut se contenter du client web (web.rustdesk.com) pour interagir avec l'hôte. Là encore, ça s'exécute comme un vrai charme.</p>Avortementurn:md5:e0c27f741afa619778121ce4671f3fe32022-05-03T19:24:00-04:002022-05-03T19:24:00-04:00Benoit Pruneau<p>Ça y est, le débat sur l'avortement est rouvert. Au États-Unis, en tous cas. Sur Twitter, c'est l'hécatombe, là où la liberté d'expression se mute en liberté de dire tout plein d'énormités.</p> <p>On amalgame le droit à l'avortement avec le droit de ne pas se faire vacciner, on parle de choix entre tuer ou violer des enfants, on mentionne les hommes enceints, on bash Justin Trudeau... Bref, c'est le bordel.</p>
<p>De mon côté, je pencherais plus du côté des pro-choix. Mon côté québécois.</p>
<p>Ceci dit, il faudrait s'écouter avant d'y aller de son opinion et dire n'importe quoi.</p>
<p>Je comprends les pro-vie d'empêcher les cas extrêmes où la femme enceinte décide à huit mois de grossesse d'avorter. Effectivement, on pourrait qualifier ça de meurtre, rendu là.</p>
<p>Je comprends les pro-choix d'empêcher les cas extrêmes où la femme enceinte est privée d'avorter à six semaines de grossesse. Effectivement, on pourrait qualifier ça de grossesse forcée, rendu là.</p>
<p>C'est une question complexe, l'avortement. Et il y aura toujours des cas extrêmes. Il faut jongler là-dedans.</p>
<p>Il faut rendre l'avortement illégal à partir de quel moment? Dès qu'il y a un fétus? Dès qu'on sait qu'il sera viable? Jamais?</p>
<p>Mettons qu'on dise que l'avortement est illégal à partir du moment où le fétus est devenu un bébé. C'est quand ça? À huit, seize ou vingt-quatre semaines? Qu'est-ce qui arrive si on sait à douze semaines que le bébé à naître sera handicapé lourdement et deviendra un fardeau?</p>
<p>Une femme qui décide de se faire avorter illégalement... Pourquoi l'envoyer en prison? Est-elle un danger pour la société?</p>
<p>Est-ce qu'il y a des femmes pour qui un avortement n'est pas considéré comme une épreuve personnelle, légale ou pas?</p>
<p>Est-ce que la vie du fétus est plus importante que la santé de sa mère? L'un est fortement dépendant de l'autre, je le rappelle.</p>
<p>Dans le cas où l'avortement est illégal, une femme qui fait une fausse couche peut-elle être accusée d'avoir avorté, autrement dit d'avoir provoqué sa fausse couche?</p>
<p>Je me pose beaucoup de questions au sujet des femmes en autorité qui disent soutenir le droit à la vie, ce qui signifie ne pas soutenir le droit à l'avortement.</p>
<p>Il se peut fort bien que je ne pense pas à des questions que des pro-vie, des vrais, se poseraient.</p>
<p>Mais même sans être pro-vie, être pro-choix vient avec, vous le voyez, une panoplie de questions. Avec souvent des réponses qui vont commencer par "Ça dépend".</p>
<p>Mon message ici était surtout qu'avant de dépeindre l'adversaire comme un monstre inhumain sans aucune classe qui ne mérite pas de vivre, essayer de comprendre ses idées et lui poser des questions. Et espérer que l'adversaire fasse pareil.</p>Le français en informatique : Nuagisableurn:md5:ca78d1fa421f29d2c1eebf0cdc7948762022-02-22T16:31:00-05:002022-02-22T16:31:00-05:00Benoit PruneauFrançais<p>L'accès démocratisé d'internet a permis aujourd'hui la création de nuages informatiques (ou d<em>'infonuages</em>, mais désolé, je ne me rends pas là).</p> <p>Dès lors, des endroits où stocker des fichiers à partager, ou non, sont apparus, question de s'assurer de ne pas perdre le fichier si le disque dur saute. Alors que certains voudraient utiliser le terme anglais <em>cloud</em> pour ces endroits, il est de bon ton de traduire le terme. Le <em>nuage informatique</em> est né. Probablement que plus tard, on supprimera <em>informatique</em> et de ne garder que le nuage.</p>
<p>Mais tout fichier n'est pas nécessairement destiné à être partagé. Il y a des fichiers nuagisables, et d'autres non. Une vidéo d'une heure du dernier party de bureau n'est, à priori, pas nuagisable. Les photos qui l'accompagnent en basse résolution seront plus nuagisables que celles en haute résolution; l'idée est de partager l'image du patron en train de danser la Macarena, pas de compter les points noirs dans le visage du patron.</p>
<p>Le nuage n'est pas un dépôt de documents. Son but premier est le partage de document, alors que le dépôt de documents a surtout pour but de les conserver. L'un n'empêche pas l'autre, mais pour une saine gestion de son information, il est préférable de distinguer les deux.</p>Vous feriez quoi à sa place?urn:md5:040a54aa3b6c1b5ba5f5b46c9ab5dc692022-01-07T17:14:00-05:002022-01-07T17:14:00-05:00Benoit PruneaugouvernementpandémieQuébec<p>Ça fait un bail que je n'ai pas créé de billet. Raison principale : c'est la pandémie de COVID-19, et il se dit beaucoup, beaucoup de choses là-dessus. Avant, le seul sujet qui dont pouvait jaser deux personnes qui ne se connaissent pas, c'était la météo. Maintenant, c'est la pandémie, puis si on a encore un peu de temps (et d'énergie), la météo.</p> <p>Résultat, je ne veux pas dire quelque chose qui s'est déjà dit auparavant. Je ne veux pas en rajouter inutilement.</p>
<p>Je remarque qu'on critique beaucoup les gouvernements, peu importe où ils logent, et peu importe le pays.</p>
<p>Par contre, lorsque je parle à mes proches lorsqu'ils critiquent le gouvernement en place, ma question reste toujours la même :</p>
<p><strong><em>Vous feriez quoi à la place du premier ministre?</em></strong></p>
<p>La réponse que je reçois, généralement, c'est : « Je ne sais pas ». Et c'est bien ça le drame.</p>
<p>Le premier ministre québécois, canadien, ou le président américain, ou français, ont été élus pour ça. On a le droit de les critiquer. Mais je pense qu'avant de critiquer, il faudrait se mettre à leur place et arrêter de se regarder le nombril.</p>
<p>Là je vais parler du Québec.</p>
<p>Les hôpitaux débordent présentement au Québec parce qu'on a un système de santé déficient. Il était déjà déficient avant la pandémie, alors présentement, c'est l'hécatombe. Il y a de plus en plus de malades et de moins en moins de personnel pour les soigner. Ce n'est vraiment pas le temps de tomber malade ou de faire un accident. On est rendus là.</p>
<p>Effectivement, on ne devrait pas taper sur le clou des non-vaccinés outre-mesure. S'ils portent le masque, gardent une distance de deux mètres, réduisent leurs contacts, alouette, on devrait leur foutre la paix. Sauf qu'ils sont responsables de la moitié des hospitalisations de la COVID-19 alors qu'ils ne sont que dix pour cent de la population. Et les hôpitaux débordent, je le rappelle. Donc force est de constater qu'il y a des hospitalisations qui auraient pu être évitées. Voilà pourquoi on ne leur fout pas la paix.</p>
<p>La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres. Et présentement, la liberté des non-vaccinés réduit la chance à tout le monde d'être soigné décemment à l'hôpital. Oui, oui, c'est là qu'on est rendus.</p>
<p>Et verser son fiel sur le gouvernement en place ne réglera rien. On a un problème avec notre système de santé qui date de bien avant le premier ministre François Legault. Et ce problème va perdurer des années. Le Québec a besoin d'un meilleur système de santé, qu'il n'aura pas demain matin. Donc, il faut faire avec ce qu'on a.</p>
<p>Avant de continuer : je ne suis pas un partisan de Legault; j'ai voté Québec Solidaire aux dernières élections.</p>
<p>François Legault s'attire des critiques de toutes part. De la part des anti-vax pour réduire leurs droits et libertés. De la part des pro-vax pour ne pas serrer assez la vis aux anti-vax, qui font gonfler les hospitalisations. Présentement, je ne voudrais pas être dans ses souliers parce que je ne voudrais pas être critiqué comme lui. Et, pour ça, il a tout mon respect.</p>Le projet gazier GNL Québec n'ira pas de l'avanturn:md5:e958ca5676682a1d56c7c00e2eead6562021-07-22T13:20:00-04:002021-07-22T13:23:24-04:00Benoit Pruneauenvironnementgouvernement<p>... et je voulais juste signifier par ce billet que c'est une excellente nouvelle. Le gaz naturel le moins polluant est celui qui reste où il est. Les centaines d'emplois que ce projet aurait pu générer peuvent être générés pour des projets d'énergies renouvelables. Bravo donc à la <a href="https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2021-07-21/quebec-dit-non-au-projet-de-gnl-quebec.php" hreflang="fr">décision du gouvernement du Québec</a>.</p> <p>Une usine de panneaux solaires à La Tuque ou à Saguenay, même Greenpeace dirait oui à ça. Même chose pour une usine d'éoliennes. En passant, pas besoin que les éoliennes mesurent douze mètres de haut pour réussir à capter l'énergie du vent. Il pourrait y en avoir des plus petites, mais plus nombreuses.</p>
<p>(Je n'ai fait aucune recherche pour ce bref billet, pondu sur un coup de tête.)</p>Le gouvernement et Facebookurn:md5:34460f1526ba10de0477ab58c8cea1142021-04-17T17:20:00-04:002021-04-19T09:19:47-04:00Benoit PruneauFacebookgouvernementpremier ministre<p><img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c0/Fran%C3%A7ois-Legault.jpg/440px-Fran%C3%A7ois-Legault.jpg" alt="" /></p>
<p>Dernièrement, j'ai vu sur le site de La Presse une nouvelle concernant un <a href="https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-04-14/port-du-masque-a-l-exterieur/francois-legault-fait-marche-arriere.php" hreflang="fr" title="Port du masque à l'extérieur - F. Legault fait marche arrière">message du premier ministre du Québec, François Legault, à propos du port du masque à l'extérieur</a>. Je ne parlerai pas du comportement du gouvernement québécois à propos des mesures sanitaires ici, on en parle déjà beaucoup trop ailleurs. Moi, ce qui m'a dérangé, c'est que pour lire le message en question, il fallait absolument avoir un compte Facebook.</p> <p>J'en ai discuté avec quelques personnes, la plupart ayant, eux, un compte sur l'impitoyable réseau social.</p>
<p>Pourquoi le PM s'est limité à Facebook pour diffuser son message?</p>
<p>Il est vrai que beaucoup de Québécois sont sur Facebook. Cependant, force est de constater que personne ne se rend compte qu'il s'agit d'abord d'un réseau publicitaire. Quasiment tout sur Facebook n'est que publicité.</p>
<p>Mon problème, ici, est que Legault livre un message à sa population. C'est un message important. Ce n'est pas de la publicité pour un produit dont on pourrait se passer. Alors pourquoi le livrer sous forme de publication Facebook?</p>
<p>Heureusement que les journaux québécois ont relayé le message, en ont tiré les grandes lignes et on fait des articles à ce sujet. Qui plus est, certaines personnes ont fait des captures d'écran du message pour les relayer sur d'autres réseaux sociaux. Mais je n'aurai jamais lu directement le message de mon premier ministre, c'est à dire sans personne interposée.</p>
<p>Certains avancent que Legault utilise Facebook pour permettre aux citoyens de lui répondre, tout en gardant une façon de modérer les commentaires. Soit. Mais Facebook n'est pas un service public, et je trouverais dommage, en tant que citoyen québécois, de devoir me créer un compte Facebook et subir la publicité de Facebook pour pouvoir lire les messages de mon dirigeant.</p>
<p>Monsieur Legault, <a href="https://www.quebec.ca/premier-ministre" hreflang="fr">vous avez déjà votre espace sur le web</a>. Il me semble que c'est l'endroit tout indiqué pour en faire votre blogue. Quitte à en partager les billets sur Facebook par la suite...</p>StreetComplete - Quand contribuer à un projet libre devient addictifurn:md5:589a2ba9897a0eb24dec358fabb651c82021-03-18T13:59:00-04:002021-03-18T19:40:53-04:00Benoit PruneauAndroidCartographieOpenStreetMapStreetComplete<p><a href="https://www.openstreetmap.org/">OpenStreetMap</a> (ci-après OSM) est un très beau projet, duquel dépend plusieurs autres initiatives, payantes (Mapbox) ou non (Leaflet.js). Et bien qu'il soit contributif - on peut y ajouter soi-même des informations, un peu comme dans Wikipédia - il peut être compliqué de tout y spécifier, tant le vocabulaire qui y est utilisé devient rapidement pointu, en plus d'être plus souvent qu'autrement en anglais.</p> <p>D'autant plus que souvent, nous n'en savons que très peu personnellement sur toutes les caractéristiques qu'il faut spécifier sur une route, une bâtisse, une école, et quoi d'autre. Et même si on connaît ces caractéristiques, il faut savoir comment les décrire dans OpenStreetMap. C'est compliqué. Alors on abandonne. D'autres les spécifieront pour nous, on a fait notre part.</p>
<p>C'est un peu à ce problème que sert <a href="https://github.com/streetcomplete/StreetComplete">StreetComplete</a>.</p>
<p>Ce magnifique projet libre, qui n'est malheureusement disponible que sous Android, permet de combler la lacune de la complexité d'OSM, en plaçant sur la carte des points à cliquer. Chaque point correspond à une question - en français! - à laquelle on a un choix de réponses très claires, photos ou animations à l'appui.</p>
<p><img src="https://camo.githubusercontent.com/661cb42fc439711cac141e7b6f18b06c5a6b5a96162f1a9bed8e14b6f7c0e234/687474703a2f2f7777772e776573746e6f72646f73742e64652f737472656574636f6d706c6574652f70686f6e6553637265656e73686f74732f73637265656e73686f7430362e706e67" alt="" /> Image tirée de la page Github de StreetComplete</p>
<p>De plus, un système de récompenses sous forme de badges est établi, question d'entretenir notre niveau de dopamine, tsé-veux-dire. Au nombre de questions à répondre, c'est, disons, assez facile d'en gagner la première dizaine. Après, ça peut devenir un défi, ce qui est amusant, et un tantinet addictif.</p>
<p>On peut évidemment y passer la journée, mais tant qu'à perdre du temps sur son cell <sup>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2021/03/18/StreetComplete-Quand-contribuer-%C3%A0-un-projet-libre-devient-addictif#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, aussi bien que ça soit pour aider à garnir OSM, un projet libre qui a bien besoin de contributions!</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2021/03/18/StreetComplete-Quand-contribuer-%C3%A0-un-projet-libre-devient-addictif#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Téléphone cellulaire</p></div>
Le français en informatique - Téléverserurn:md5:726ca15dde6cee4882a6138c0bba975c2021-03-02T21:46:00-05:002021-03-02T22:50:48-05:00Benoit PruneauFrançaislangue<p>Terme à éviter: Uploader<br />
Terme à utiliser: Téléverser</p> <p>Si partout dans les pays francophones, on dit Télécharger pour traduire Download (action de transférer un fichier d'un serveur vers l'ordinateur local), en France, on va aussi l'utiliser pour traduire Upload (action de transférer un fichier d'un ordinateur local vers un serveur). Confusion, vous dites?</p>
<p>Au Québec, on a réglé le problème rapidement. Le verbe Téléverser a gagné beaucoup d'adeptes et est largement utilisé aujourd'hui pour traduire spécifiquement Upload. Et ce verbe se pointe en France tranquillement.</p>
<p>On pourrait aussi utiliser les expressions "télécharger vers l'amont" ou "télécharger vers le serveur" pour s'assurer d'être compris par les Français. Cependant l'expression "téléverser vers le serveur", serait ici un pléonasme, comme "descendre en bas", "monter en haut"...</p>
<p>Évidemment, l'emprunt hybride Uploader est déconseillé puisqu'il concurrence les termes français déjà en usage et qu'il s'intègre mal au système de la langue.</p>
<p>Sources:<br />
<a href="http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=2075523" hreflang="fr">Le Grand dictionnaire terminologique</a><br />
<a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/t%C3%A9l%C3%A9verser" hreflang="fr">Wiktionnaire</a></p>Se battre contre les mensongesurn:md5:268267b14a80252d58195782582e63812020-11-26T19:26:00-05:002020-11-26T21:03:39-05:00Benoit Pruneau<p>Je me rends bien compte, en ces temps où les réseaux sociaux, peu importe lesquels, sont quasiment la nouvelle place publique, veut, veut pas, que les cours de philosophie que j'ai suivi au cégep ne sont somme toute pas du tout inutiles. Ces cours m'ont vraiment appris à réfléchir. À comprendre le concept de sophisme, de courant de pensée, de liberté d'expression. Aujourd'hui, vingt-cinq ans après les avoir suivi, je constate à quel point certaines personnes sur les médias sociaux n'ont pas suivi les mêmes cours que moi.</p> <p>Il y a des gens qui sont dans ma parenté — et non, je ne nommerai personne — qui n'ont pas fait d'études post-secondaire et relaient sur les réseaux sociaux des nouvelles qui sont clairement de la propagande. Et c'est arrivé de les confronter directement sur leurs posts. De leur dire que ce qu'ils colportaient étaient des canulars, des <q lang="en">fake news</q> ou des mensonges. Arrive alors 3 scénarios:</p>
<ol>
<li>Ils se rétractent et suppriment leur microbillet <sup>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2020/11/21/Se-battre-contre-les-mensonges#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>;</li>
<li>Ils s'excusent et commentent leur microbillet en disant qu'ils se rendent compte de leur erreur, mais laissent le microbillet en ligne;</li>
<li>Ils me confrontent, arguant la liberté d'expression, et me disant que ça ne change rien à ce qu'ils pensent.</li>
</ol>
<p>Prenons en exemple la fausse nouvelle suivante: <em>Justin Trudeau (actuel premier ministre du Canada) fait partie d'un vaste réseau de pédophiles.</em></p>
<p>Normalement, quelque soit notre idéologie politique, on peut faire un peu de recherches pour au moins vérifier si c'est vrai. Même moi, qui n'ai pas voté pour lui, c'est ce que je ferais en premier. Et c'est ce que tous les journalistes font normalement avant de relayer la nouvelle. Le problème est que nous ne sommes pas tous journalistes (À voir d'ailleurs les fautes de français... clairement pas!) et même que certaines personnes vont s'en targuer. Relayer cette nouvelle ne fera pas seulement du tort inutilement à Justin Trudeau; elle fera perdre du temps à plein d'autres personnes qui vont, elles aussi, la vérifier. Toutes ces vérifications par toutes ces personnes, c'est énergivore. <a href="https://www.unenvironment.org/fr/actualites-et-recits/recit/quel-est-le-cout-environnemental-de-votre-recherche-sur-internet" hreflang="fr">Considérant le coût environnemental d'une recherche sur Google </a> (Sept grammes de CO<sub>2</sub> pour une seule recherche, quand même!), on peut en conclure que <strong>relayer une fausse nouvelle est clairement nocif pour l'environnement</strong>.</p>
<h4>"Pourquoi ils n'en parlent pas, de ça, dans les journaux, hein? C'est pour ça que moi, j'en parle."</h4>
<p>Les journaux n'en parlent pas probablement parce que ce n'est pas vrai. Et pas d'inquiétude, les journalistes, les vrais, ont fait leurs recherches. Et ils vont écrire seulement sur ce qui est vrai. Pas de temps à perdre avec les mensonges.</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2020/11/21/Se-battre-contre-les-mensonges#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Microbillet : Un tweet, un statut, un pouet... Selon la plateforme. <a href="http://granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26502418" hreflang="fr">Définition de l'OQLF</a></p></div>
Créer l'alternativeurn:md5:04be20ef33f4123262fc61f33d90b75a2020-11-08T10:35:00-05:002020-11-08T10:35:00-05:00Benoit Pruneau<p>Bien... Il y a un peu plus de deux mois, <a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2020/08/20/Je-quitte-Facebook" hreflang="fr" title="Je quitte Facebook">j'ai quitté Facebook</a>. Et, de ce fait, invite mes pairs à faire de même.</p>
<p>Je comprends très bien qu'ils ne sont pas tous aussi enclins à me suivre, comme ça, à la sauvette. Après tout, ça faisait un bon moment que je planifiais ma sortie. Couper les liens avec ce réseau social gargantuesque, ça s'est fait par étapes : Cesser d'y publier, réduire progressivement (et agressivement) le nombre de J'aime distribués, ne pas commenter inutilement les statuts.</p> <h3>Maintenant c'est quoi la suite?</h3>
<p>Je suis encore sur Twitter, alors je pourrais me rabattre au pire sur Twitter. Je dis "au pire", parce que quitter Twitter sera l'étape subséquente. Twitter fait un peu comme Facebook, c'est à dire qu'elle se finance à partir de la publicité qui nous est présentée selon nos goûts personnels. Mais Twitter est moins gourmand de données personnelles que Facebook : il n'existe pas de "Twitter Marketplace" ou de "Twitter Groups", par exemple.</p>
<p>Mais je suis aussi conscient que mes amis et ceux que je suis (suivre) ne sont pas rendus là où je suis (être).</p>
<p>Il faut convaincre mon entourage. Difficile tâche. Mais pas impossible.</p>
<h3>Framadate depuis longtemps</h3>
<p>Depuis plusieurs mois, voire quelques années, j'utilise <a href="https://date.facil.services/" hreflang="fr">Framadate</a> pour planifier mes réunions, au lieu de Doodle. Curieusement, cela a fait que des collègues utilisent le mot "framadate" au lieu de "doodle" pour désigner le concept de sondage pour trouver une date de réunion. C'est déjà un début!</p>
<h3>Signal au lieu de Facebook Messenger</h3>
<p>Dans le domaine de la messagerie instantanée, je préconise <a href="https://signal.org/fr/" hreflang="fr" title="Site web de Signal">Signal</a> : c'est le meilleur remplaçant à Messenger pour pleins de raisons que je n'énumérai pas ici; il y a <a href="https://www.qwant.com/?q=signal+vs+messenger" hreflang="fr">pleins d'autres endroits sur le web où on va tout vous expliquer ça</a>. Pour convaincre les autres, c'est simple, je dis : « C'est là que je suis. Si tu veux me parler, installe ça sur ton téléphone. »</p>
<h3>Mobilizon au lieu des Événements Facebook</h3>
<p>Pour publiciser les événements, <a href="https://mobilizon.fedi.quebec/" hreflang="fr" title="Instance Mobilizon sur FédiQuébec">Mobilizon</a> est une excellente alternative, bien que très récente. On doit s'y créer un compte pour créer les événements, mais pas besoin de créer un compte pour marquer qu'on assistera à un événement existant. Tout comme Mastodon, Mobilizon est décentralisé, donc vos événements Mobilizon n'ont pas à être tous sur le même serveur.</p>
<h3>Mastodon pour voir la foule</h3>
<p>Mastodon est un Twitter conçu avec l'objectif "on veut que tu sois sur notre site le plus longtemps possible" évacué. Mais la description initiale qui a défini Twitter reste la même pour Mastodon : On se crée un fil de nouvelles par des abonnements à plusieurs autres utilisateurs. La différence est qu'il n'y a qu'un serveur Twitter, alors qu'il peut y avoir plusieurs serveurs Mastodon, qui se synchronisent entre eux. Certains serveurs sont plus permissifs que d'autres, mais certains serveurs peuvent "bannir" d'autres serveurs, selon leurs politiques. Il s'agit là d'une avancée significative par rapport à Facebook et Twitter, qui peinent à modérer les publications qui y sont faites et qui peuvent devenir virales et destructrices en quelques minutes seulement.</p>
<h3>Patience et persévérance</h3>
<p>Il faut tenir son bout longtemps. Mais quand on est convaincu à quel point, à long terme, c'est bénéfique pour tous d'utiliser le moins possible Facebook, alors c'est beaucoup plus facile qu'on pense.</p>Je quitte Facebookurn:md5:4e3e3003938bf366d5f0be565bba04562020-08-20T19:47:00-04:002021-02-08T16:07:35-05:00Benoit Pruneau<p>Ça a pris du temps. Beaucoup de temps. Mais ça y est. Je suis prêt. J'imite Louis-Olivier Brassard et quitterai Facebook le 31 août prochain.</p> <p>Je ne voulais surtout pas faire un départ précipité - que j'aurais pu regretter - et bien m'y préparer.</p>
<p>Au début, j'ai conseillé des gens sur les bonnes pratiques à faire sur cette plateforme; j'ai même encouragé - honte à moi - des gens à s'y créer un compte. Aujourd'hui, je constate que les dégâts sont grands.</p>
<p>La plateforme bleue a réussi à fédérer la planète. Elle est responsable d'avoir encouragé des manifestations sous des motifs douteux. Non seulement elle vole les revenus de médias sérieux, mais encourage la propagation des fausses nouvelles. Et, en bon québécois, elle « fait la piasse en ti-père »...</p>
<p>Elle fait beaucoup d'argent. Beaucoup.</p>
<p>J'ai déjà annoncé sur Facebook. J'ai <strong>vu</strong> le formulaire pour acheter la publicité. Oh, je n'ai pas acheté pour beaucoup d'argent. Cent dollars. Canadiens, de surcroît. Directement, ce n'est pas avec moi que Facebook a fait le plus d'argent. C'est avec le temps que j'y ai passé à naviguer sur leur site. En alimentant les <em>stats</em> de Facebook, qui font justement influencer la conception du formulaire pour acheter la publicité pour les autres.</p>
<p>J'étais responsable aux communications pour le <a href="https://tnc.quebec" hreflang="fr" title="Théâtre des Nouveaux Compagnons">Théâtre des Nouveaux Compagnons</a>. J'avais donc la responsabilité de la page Facebook de la troupe. De ce fait, je nourrissais la page en question, question de garder le public captif de nos activités. Sauf que, par le fait même, je garde le public captif surtout de... Facebook. Des gens ont probablement, un moment donné, été consulter plus souvent Facebook à cause de nos activités. Et maintenant, même si le TNC meurt, les gens sont maintenant attachés à Facebook.</p>
<p>Évidemment, je suis une goutte dans l'océan, pour eux. Mais je crois en l'effet d'entraînement : le fait que je quitte Facebook fait en sorte que mes amis reconsidéreront leurs communications. Et peut-être qu'eux aussi, un jour, verront le ver dans la pomme.</p>
<p>Allez voir les <a href="https://byebyefacebook.loupbrun.ca/fr/" hreflang="fr" title="Bye Bye Facebook">31 raisons de quitter Facebook</a>, de Louis-Olivier Brassard.</p>Googlehooliqueurn:md5:095a25379dad892822b1d513a58b30802019-10-25T17:47:00-04:002019-10-25T17:50:13-04:00Benoit PruneauAndroidDépendanceGMailGoogle<p>On vit tous un chacun avec au moins une dépendance. Dépendance à la cigarette, à l'alcool, bien sûr. Dépendance à la télé, à la nourriture, aussi. Dépendance à Internet, dernièrement. Dépendance à la drogue, malheureusement. Mais il en existe d'autres, dans un tout autre registre.</p> <p>La dépendance à Google : avoir tous ses outils de gestion regroupés sur Google, sur son téléphone Android, c'est donc pratique. Prenez tous les services qu'on peut avoir de Google, c'est sûr que c'est attirant au premier venu, et c'est difficile de s'en départir une fois qu'on l'a essayé. Tous ses services qui sont intégrés entre eux, dans le nuage, c'est fantastique, au premier abord. C'est après, quand on réalise à quel point Google sait tout sur vous, et à quel point il vend cher une publicité ciblée à une entreprise parce qu'elle va vous rejoindre plus spécifiquement, qu'on déchante. Ou pas; on peut aussi s'en balancer, ou ne pas vouloir voir à quel point cela peut être néfaste.</p>
<p><strong>Il est difficile d'expliquer à quelqu'un quelque chose quand il est payé pour penser le contraire.</strong></p>
<p>Si votre entreprise est basée sur Google, que tous vos contacts y sont, que votre fond de commerce s'appuie sur Google, et que, sans Google, votre commerce n'a plus de raison d'être, je considère que c'est un problème. Mais probablement pas vous. Vous croyez que Google ne mourra jamais et que les lois ne changeront jamais en son endroit, tout va bien madame la marquise.</p>
<p>Pire, si vous insistez pour que vos correspondants ou clients utilisent les mêmes outils que vous chez Google, vous devenez un vendeur Google, sans être payé par lui! Oui, vous rendez probablement la vie plus facile pour ce client, à court terme. C'est sur le long terme que ça se complique.</p>
<p>La maison mère de Google est située à Mountain View, en Californie. Ses revenus proviennent essentiellement de la publicité, celles qu'on trouve dans ses résultats de recherche, bien sûr, mais aussi celles de Youtube, de GMail, et dans plusieurs applications Android gratuites, pour ne nommer que celles-ci. Au moment où Google fait son choix de publicité à afficher à l'utilisateur "devant lui", Google consulte, entre autres :</p>
<ul>
<li>L'historique de recherche Google de l'utilisateur;</li>
<li>La liste des vidéos de l'utilisateur;</li>
<li>La situation géographique de l'utilisateur;</li>
<li>L'historique des sites visités par l'utilisateur de Google Chrome.</li>
</ul>
<p>Tout ça pour s'assurer que la publicité choisie ait le plus de chance d'être cliquée. Si elle est vue, le commanditaire paye. Et si elle est cliquée, le commanditaire paye encore plus.</p>
<p>Google, tout comme Facebook, est situé aux États-Unis. L'exode des capitaux, <a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2019/05/20/le-patriote">encore une fois</a>. Mais pire : Google est quasi-monopolistique. Dès lors qu'on a accès à Internet, il est difficile de ne pas le lui communiquer, n'ayant pas d'alternative viable. Près de 80% des téléphones intelligents tourne sous Android, de Google. Et plusieurs de ceux qui utilisent un iPhone utilisent aussi les services de Google. Et tous ces gens, en utilisant ces services, donnent leurs informations personnelles à Google. Et Google est prêt à tout pour aller les chercher, ces informations : vous avez désactivé votre GPS? Google est peut-être allé chercher les coordonnées géographiques de votre Wi-fi en même temps qu'il a photographié votre maison pour Google Street View. Il ne l'a pas fait? Peu importe, dans le temps, il a remarqué que votre téléphone s'est connecté au Wi-fi du restaurant du coin auparavant, et il aura vu dans deux heures votre connexion à celui du centre d'achat; c'est suffisant pour afficher des publicités de votre localité!</p>
<p>Google est un ogre en ce qui concerne la collecte de données. Il peut se faire un portrait de vous assez facilement. Ainsi, il sait mieux que quiconque, même vous-même, quelle publicité attirera votre attention. Pas étonnant qu'on achète la publicité de Google. Elle rapporte des clics.</p>
<p>Mais il y a un autre point : ce que Google sait tant qu'il n'y a que lui qui sait, ça va. Quelqu'un d'autre pourrait le savoir. Et une intrusion dans un système informatique, il n'y a aucune entreprise, pas même Google, qui est à l'abri de ça. La question n'est pas si Google se fera défoncer un moment donné. La question est à quel moment elle se fera défoncer. Google n'est pas invincible.</p>
<p><a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1193006/caisses-populaires-desjardins-vol-donnees-personnelles" hreflang="fr">On l'a vu avec Desjardins</a> : un employé à l'interne vole sciemment les données. À partir de là, qu'est-ce qu'on peut faire? Foutre à la porte l'employé fautif, certes. Mais le mal est fait. Et à partir de là, vous avez intérêt à changer carrément d'identité, parce qu'une personne mal intentionnée peut pas mal tout faire avec toutes ces données sur vous.</p>
<p>Le jour où Google se fait voler les données de ses milliers d'utilisateurs... il arrive quoi? Ce sont vos données, votre histoire de vie. Pas seulement votre historique de crédit. Toute votre vie passée, que vous avez laissé à Google, ou que Google a réussi à vous soutirer par manque de rigueur avec les paramètres de votre téléphone, pourrait être entre les mains de quelqu'un de vraiment "evil".</p>
<p>Il faut donc dès aujourd'hui surveiller et limiter ce que vous donnez à Google. Pour ce faire :</p>
<ul>
<li>N'utilisez pas Google Chrome. Le choix est quand même assez vaste. Chromium, l'équivalent libre de Google Chrome, peut être un choix intéressant. Sinon Firefox existe toujours et est plus performant que lorsque vous l'aviez quitté pour Google Chrome...</li>
<li>Utilisez OpenStreetMap pour faire vos recherches géographiques. C'est un peu le Wikipédia de la carte routière. S'il manque des informations sur votre coin de pays, vous pouvez vous-mêmes y faire les modifications nécessaires, n'est-ce pas merveilleux?</li>
<li>Utilisez un autre moteur de recherche. Il existe DuckDuckGo, Qwant, Ecosia... <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_moteurs_de_recherche" hreflang="fr" title="Liste des moteurs de recherche">Vlà la liste!</a></li>
<li>Si vous avez un téléphone sous Android, coupez le wifi et le GPS quand vous n'en avez pas besoin. Cela évitera à votre téléphone d'envoyer des données à Google pour rien.</li>
<li>Évitez GMail. Ça, j'avoue que c'est la partie sensible : il faut sortir du paradigme que ce service est gratuit. GMail se paye grâce à la publicité qu'il vous envoie. En lieu et place, payez-vous vous-même un service d'hébergement de courriel; c'est beaucoup moins cher que vous pensez. Vous n'aurez pas de publicité, et vous allez avoir un meilleur contrôle sur votre boîte. Ah oui: moins de spam, aussi. Et un nom de domaine, en passant, ça peut coûter entre cinq et quinze dollars par année. Et quand j'énonce mon adresse courriel à mes contacts, ça fait son petit effet!</li>
</ul>
<p>La dépendance à Google est plus subtile que la dépendance à l'alcool. Mais curieusement, elle est plus difficile à enrayer...</p>Les vidangesurn:md5:1d50fe30238906ed2da7de80064341172019-08-22T22:39:00-04:002019-08-22T22:48:24-04:00Benoit Pruneau<p>Appeler les gens à réduire la production de déchets, c'est bien. Mais est-ce assez?</p> <p><img src='https://www.publicdomainpictures.net/pictures/30000/velka/reste-der-gesellschaft-iv.jpg' alt='Des sacs de vidange' style="width:50%; float: right; margin: 0 0 10px 10px">Je me rends compte avec le temps et les discussions des personnes autour de moi qu'il y a un point spécifique dans notre société social-démocrate, tout comme dans n'importe quelle société capitaliste, qu'on ne contrôle pas : la production de déchets. Au contraire, on a encouragé pendant toute la seconde moitié du dernier siècle à produire des déchets.</p>
<p>La quintessence? Selon moi, les <a href="https://www.youtube.com/watch?v=u1a-SahG6rw">publicités de plats Ziploc</a>. On le compare aux plats Tupperware, en soulignant que même s'ils ont les mêmes propriétés pour la conservation des aliments, les plats Ziploc sont moins dommageables pour le portefeuille s'il faut les donner ou les jeter en cas de bris. Effectivement, ils coûtent moins cher à produire. Le problème, c'est qu'ils sont aussi dommageables pour l'environnement lorsqu'on les jette.</p>
<p>Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres : Les Swiffers pour remplacer la vadrouille, les Q-tips pour remplacer l'oriculi, le savon liquide en bouteilles pour remplacer le savon en pains, les éponges "Effaceur magique" jetables après utilisation... Tout ça, on achète, on utilise, on jette.</p>
<p>Au final, tous les articles cités de ce type qui ont été produits avant l'an 2000 existent aujourd'hui encore dans nos dépotoirs, et existeront encore pour les années à venir.</p>
<p>Oh je ne dis pas qu'on ne fait rien. Les restaurants Subway et A&W distribuent maintenant des pailles en carton au lieu de celles en plastique, malgré quelques personnes qui chialent sur le goût de la paille. C'est bien beau la paille, mais il faudrait aussi s'attaquer au couvercle du verre, qui lui est toujours en plastique jetable. Oh non, il est recyclable, mais numéro 6 : aucun centre de tri ne les accepte.</p>
<p>Évidemment, dans le domaine de la restauration rapide, il faudrait dans un monde idéal qu'il n'y ait justement plus de restauration rapide. En attendant de changer la culture, c'est toujours mieux de changer les emballages pour être plus écolo. Mais il y a encore du travail à faire...</p>
<p>Depuis janvier 2018, Montréal bannit les sacs de plastique à usage unique sur leur territoire. <a href="https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/201907/31/01-5235698-iga-eliminera-les-sacs-en-plastique-dici-janvier.php" hreflang="fr">IGA a décidé de le faire bientôt</a> pour toutes ses épiceries. À Vancouver, <a href="https://www.lapresse.ca/societe/201906/10/01-5229505-des-sacs-de-plastique-genants-.php" hreflang="fr">des initiatives personnelles sont plus loufoques</a>, mais atteignent leur cible.</p>
<p>Les sacs réutilisables prennent donc de plus en plus de place. Encore faut-il que ses sacs soient durables, parce que s'ils se brisent après un an de visites hebdomadaires à l'épicerie, on n'est pas plus avancés.</p>
<p>Nous sommes encore à l'époque du consommer-jeter, et il faut l'achever maintenant. C'est difficile de changer ses habitudes, mais il <del>faudra</del> faut le faire. Il faut réévaluer chaque aspect de notre consommation, et c'est dur. Ça peut prendre des mois, des années même. Mais nous réussirons, j'en suis convaincu.</p>Bâtir l'Internet que je veux, pas celui que j'ai déjàurn:md5:1d459b092863e7865ed5d060833449372019-06-26T00:38:00+01:002019-06-26T03:47:36+01:00Benoit PruneauFacebookGAFAMInstagramInternet<p>Je sais qu'Internet est bien utile pour beaucoup de gens. Il est même devenu une habitude, voire même une nécessité, pour plusieurs personnes.</p>
<p>Beaucoup parmi eux ne sont que des consommateurs : ils butinent d'un site à l'autre, et maintenant, surtout, d'un réseau social à l'autre. Ils ont forcément un compte Facebook, mais aussi un Instagram, un Snapchat, un Twitter. Les plus sérieux, un LinkedIn. Tous ces réseaux sociaux ont un point en commun : ils incitent à publier sur leur plateforme, et à réagir aux publications des autres.</p>
<p>Il faut comprendre que tous les réseaux sociaux vont faire des pieds et des mains pour faciliter les interactions entre les utilisateurs, et ce dans le but de les garder captifs entre eux, sur leur plateforme. Sur Facebook, par exemple, on a évidemment les statuts, les commentaires et les <em>Like</em>, mais aussi les photos, les groupes, les évènements, les petites annonces, les recommandations, les articles de blogue, les jeux, les vidéos et les directs (Facebook Live).</p> <p>Tout ça pour quoi? Pour que les utilisateurs restent captifs sur la plateforme. Tu as écrit ton billet sur Facebook? Tu vas y revenir pour voir qui y a réagi. Tu crées ton événement sur Facebook pour avoir un suivi de qui va venir et qui ne pourra pas. Tu postes un album de photos de voyage en identifiant ta conjointe sur chacune des photos, ce qui, forcément, va l'inviter fortement à voir la photo sur Facebook puisqu'elle y est identifiée.</p>
<p>Et Facebook, autour de ça, va essayer le plus possible de te présenter de la publicité, ciblée, celle qui sera le plus susceptible d'être cliquée. C'est ce que Facebook vend aux annonceurs : un public pour leur produit. <em>Spécialement pour leur produit</em>. Et ça marche, dieu que ça marche.</p>
<p>Sauf que, ce faisant, les gens ne vont plus sur Internet ailleurs que sur les réseaux sociaux, d'autant plus qu'il y a une application disponible quasiment pour tous ces réseaux.</p>
<p>Pire encore : Pour poster une photo sur Instagram, tu dois avoir l'application Instagram. Le navigateur ne suffit pas.</p>
<h3>Bien moi, ce n'est pas ce que je veux.</h3>
<p>Je veux encore publier mes albums photo et leur permettre de commenter ceux-ci, mais je ne veux pas qu'ils aient besoin de s'inscrire pour les voir. Je veux encore inviter mes amis à des événements que j'organise, mais je veux qu'ils aient la liberté de me répondre de la façon qu'ils veulent.</p>
<p>Ce que je veux, surtout, c'est de construire Internet en dehors des services privateurs actuels. Je parle évidemment des <abbr title="Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft">GAFAM</abbr>, mais aussi de tout service web dont le code source n'est pas disponible : Doodle, WeTransfer, Dropbox... Il faut montrer aux gens qu'il existe des alternatives qui sont tout aussi viables. Il faudra à terme en venir à quitter les services qui vivent de la collecte de données personnelles.</p>
<h3>Il faut arrêter de penser que :</h3>
<ol>
<li><strong>Ce qui est gratuit est bon.</strong> Si c'est gratuit, vous êtes le produit. Google, Facebook, Instagram, Twitter, Messenger et plusieurs autres services apparemment gratuits vivent de publicité. Tout ce que vous y écrivez est analysé par des robots qui en indexent chaque mot. Et par la suite, la publicité qu'on vous sert ne vient que refléter vos propos. Internet est sensé être une fenêtre sur le monde, selon son inventeur Tim Berners-Lee. Ces réseaux sociaux, en modifiant ce que vous en voyez selon ce que vous y avez publié, transforme cette fenêtre en miroir... C'est joli, hein?</li>
<li><strong>Il est ridicule de payer pour un service que l'on peut utiliser gratuitement ailleurs.</strong> Je paie pour mon nom de domaine. Je paie pour mon hébergement. Je paie pour mon courriel. Mes fournisseurs ont donc intérêt à me donner un bon service. Ils ont intérêt à ne pas me pister ; ils n'ont pas intérêt, de toutes façons, à dépenser leurs énergies à me pister. Ils ont intérêt à seulement maintenir le service vendu, point. Il y a beaucoup moins d'argent dépensé, au final. En plus, j'ai le choix du fournisseur. Soixante-dix dollars canadiens par année pour une adresse courriel sécurisée, en passant. Pensez-y.</li>
<li><strong>Une page Facebook suffit pour faire connaître mon entreprise.</strong> Une page Facebook fera connaître ton entreprise auprès des utilisateurs de Facebook. Hors Facebook, point de salut. Et il suffit d'une dénonciation, vraie ou non, pour faire fermer la page et faire perdre du temps. (J'ai parlé de Facebook ici, mais je pourrais très bien parler aussi des fiches Google Mon Entreprise...)</li>
</ol>
<p>Si vous voulez des services gratuits qui ne vivent pas de collecte de données mais de dons, allez voir, au Québec, les <a href="https://facil.services/" hreflang="fr">Services FACiLes</a>. En Europe, le site <a href="https://degooglisons-internet.org/fr/list" hreflang="fr">Dégooglisons Internet</a> est un incontournable.</p>Penser environnement d'abordurn:md5:c165f2324a5632638f80ccda8675d35a2019-05-28T00:42:00+01:002019-05-28T04:47:29+01:00Benoit PruneauenvironnementplastiqueQuébecrecyclage<p>Je suis abonné à quelques infolettres de partis politiques, mais pas tous. Je juge mon point de vue politique comme étant de centre gauche, ce qui est, je crois, le point de vue politique de la majorité des Québécois.</p>
<p>Je vais tenter d'être apolitique, ici. On va jaser des vraies affaires, comme dirait l'autre.</p> <p>Ce dont je vais parler, c'est de la politique pratiquée au Québec et au Canada. Je sais que l'un est dans l'autre, mais quelquefois, on dirait pas.</p>
<p>Au Québec, on est plutôt progressistes. Plusieurs aspects de notre société nous distingue du reste de l'Amérique du Nord :</p>
<ul>
<li>80% de la population québécoise parle français de naissance. 96% de la population québécoise comprend le français.</li>
<li>Chaque personne, homme ou femme, garde son nom de famille toute sa vie. Les changements de nom sont exceptionnels.</li>
<li>L'école publique est laïque.</li>
<li>L'électricité que nous produisons, via Hydro-Québec, est une énergie renouvelable qui ne pollue pas. Hydro-Québec appartient au gouvernement, donc au peuple québécois, ce qui fait que les Québécois paient leur électricité au Québec beaucoup moins cher qu'ailleurs. Il n'y a qu'au Manitoba où le kilowattheure est moins cher qu'au Québec. <sup>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2019/05/28/penser-environnement-d-abord#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup></li>
<li>Les québécois ont une assurance-santé qui leur permet d'aller se faire soigner dans leurs hôpitaux gratuitement.</li>
<li>Le droit privé est régi par le code civil du Québec, code qui a servi de référence dans plusieurs pays dans le monde, notamment en Roumanie et en République Tchèque. <sup>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2019/05/28/penser-environnement-d-abord#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup></li>
</ul>
<p>... et je pourrais continuer...</p>
<p>Dans quelques villes du Québec, on a commencé à répartir en trois bacs les matières: Le bac noir ou vert pour la poubelle, le bac bleu pour les matières récupérables, et le bac brun pour les matières compostables. On est rendus là.</p>
<p>Rares sont les municipalités aux États-Unis qui font de la récupération seulement... Ils jettent tout! Et les Américains sont des champions en ce qui concerne le plastique à usage unique; dans les arénas, les boissons gazeuses sont servies dans des gobelets géants, en plastique imprimé, et tout est jeté aux ordures après consommation du contenu... Au Québec? Ça fait longtemps que les verres sont en carton ciré! On est rendus à trouver des solutions de rechange aux pailles en plastique...</p>
<p>C'est au vu de ces arguments que je crois que le Québec a une certaine longueur d'avance sur le reste de l'Amérique du Nord en ce qui concerne le développement durable.</p>
<p>Mais ce n'est pas assez. Il faut changer de mentalité. Il faut changer le système actuel.</p>
<p><strong>Il faut arrêter de penser que chaque repas doit contenir une part de viande.</strong> Je ne suis pas végétarien, mais je suis conscient que tous ces animaux, élevés dans l'unique but de nous nourrir, consomment beaucoup de ressources en céréales et en eau, et rejettent dans l'atmosphère beaucoup de méthane. Ça ne sera pas facile d'arrêter de penser « viande », parce qu'à chaque fois qu'on se pose la question "Qu'est-ce qu'on mange pour dîner", règle générale, on va répondre par une sorte de viande. En fait, ce problème est directement lié au fait que maintenant, nous sommes maintenant rendus à plus de 7,5 milliards d'êtres humains sur la planète. Ça fait beaucoup de bouches à nourrir...</p>
<p><strong>Il faut arrêter de penser que le succès, c'est d'avoir une belle voiture.</strong> Commencer à voir la voiture comme étant un moyen comme un autre d'aller du point A au point B. Je sais que c'est difficile, surtout dans les régions rurales où le transport en commun est quasi inexistant, mais se parler et s'organiser pour se transporter, ça sera toujours mieux. Et aujourd'hui, avec la technologie, nous pourrions même nous passer de transport tout court, ça ne serait pas plus mal.</p>
<p><strong>Il faut arrêter de penser que ce qu'on ne voit plus n'existe plus.</strong> Le verre en styromousse que vous aviez jeté dans une poubelle de camping dans votre jeunesse existe encore, enfoui dans un dépotoir, et il prendra 400 ans à se décomposer. Notre gros problème est le plastique, qu'on ne finit plus de produire, de consommer et de jeter, et qui ne retourne pas dans la nature aussi facilement qu'on l'y a extrait. Il y a bien des initiatives, comme <a href="https://www.latasse.org/" hreflang="fr">latasse.org</a>, qui s'attaquent à des secteurs ciblés, mais c'est le principe même de consommation qu'il faut repenser. Quand je vais acheter de la crème glacée à l'épicerie, j'achète aussi son contenant; pourquoi je ne peux pas le retourner pour qu'ils me le remplissent? Les contenants consignés devraient devenir la norme.</p>
<p><strong>Il faut arrêter de penser qu'une vie réussie passe par faire des enfants.</strong> Je sais, elle est dure à lire, celle-là. Et je ne suis pas un exemple à suivre sur ce point, j'en ai quatre. Par contre, je pense que les générations futures devront composer avec ce problème grandissant : notre planète a une dimension finie et on ne peut pas l'agrandir. On ne peut pas, selon notre législation actuelle, tuer des gens, même par compassion humanitaire. Mais ce ne sera jamais un crime que de s'empêcher de se reproduire. On devrait arrêter de questionner les hommes sur le nombre d'enfants qu'ils ont avant une vasectomie. Je sais, c'est anti-religieux, mais je ferai remarquer que les religions sont apparues à une époque où il n'y avait même pas un milliard de personnes sur la planète, alors hein...</p>
<p>Pour changer la mentalité, il faudra d'abord changer la politique. Il faudra que les gouvernements actuels prennent des décisions qui brusqueront les citoyens, mais qui seront profitables à long terme pour l'environnement. Il faut arrêter de vouloir "retourner de l'argent dans les familles" si c'est pour qu'ils produisent plus de déchets. Il faut arrêter de vouloir augmenter le PIB d'un pays sans s'assurer que ça ne se traduira pas par plus de voitures sur nos routes (et ce, qu'elles soient électriques ou non). Il faut arrêter de désirer la croissance économique à tout prix. On sait maintenant que non seulement l'argent ne fait pas le bonheur, mais en plus, il nous incite à polluer.</p>
<p>Le plus dur dans tout ça, c'est ce que sont justement nos enfants, qui ont vécu avec la mentalité de leurs parents, qui devront changer la leur. Ils devront faire des choix difficiles. Ils ne pourront pas se mettre la tête dans le sable, d'autant plus que s'ils y mettent la tête, ils risquent d'y voir mon verre en styromousse...</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2019/05/28/penser-environnement-d-abord#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <a href="http://www.hydroquebec.com/affaires/espace-clients/tarifs/prix-electricite-ici-ailleurs.html" hreflang="fr">Voir le tableau des tarifs d'électricité sur le site d'Hydro-Québec</a></p>
<p>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2019/05/28/penser-environnement-d-abord#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_civil_du_Qu%C3%A9bec" hreflang="fr">Voir la page Wikipédia à propos du Code civil du Québec</a> </p></div>
Le patrioteurn:md5:b6fba9c3d7a92606081237b382788b212019-05-20T10:10:00+01:002019-09-06T08:43:02+01:00Benoit PruneauFacebookJournée nationale des patriotesPatriotesPublicitéQuébec<p>Certains se demandent pourquoi j'ai arrêté de publier sur Facebook.</p>
<p>Aujourd'hui, ici, au Québec, c'est la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_nationale_des_patriotes" hreflang="fr" title="Explication Wikipédia">Journée nationale des patriotes</a>.</p>
<p>Les deux sujets sont liés, je vous assure.</p> <p>L'an passé, à presque pareille date, je lisais la nouvelle que <a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1102525/gouvernement-federal-depense-dizaines-millions-dollars-publicite-facebook" hreflang="fr" title="...sur le site web de Radio-Canada">le gouvernement fédéral dépense des millions de dollars en publicité sur Facebook</a>. Cela m'a fait réfléchir énormément.</p>
<p>Que Radio-Canada voit un scandale du fait que le gouvernement fasse cela, soit. Que notre gouvernement envoie une partie de nos taxes à une compagnie américaine pour faire afficher de la publicité aux utilisateurs canadiens de Facebook entre deux photos de chatons ou comme intermède entre deux parties de Candy Crush, ça peut être scandaleux. Après avoir lu cet article, je me suis mis à me demander pourquoi on a pris une telle décision.</p>
<p>J'ai travaillé dans une boîte de publicité il y a quelques années, alors j'ai côtoyé quelques <em>geeks</em> de pub. En publicité, on doit savoir qui est le public cible. À qui on veut faire le message. On ne peut pas cibler tout le monde ; plus il y a de gens à cibler, plus la diffusion coûte cher, et chaque personne se sent moins concernée par le message publicitaire.</p>
<p>Une fois qu'on sait à qui s'adresser, on va se demander : « Où est le public cible? ». Si la publicité s'adresse aux aînés, on va diffuser la publicité dans le magazine le Bel-âge, par exemple. Si elle s'adresse aux enfants, on va faire des affiches pour les murs des écoles<sup>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2019/05/20/le-patriote#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>. Pour les jeunes adultes? Où est-ce qu'on peut joindre les jeunes adultes pour le moins cher possible? Sur Facebook.</p>
<p>Et voilà comment le gouvernement envoie des millions de dollars à une entreprise américaine dans le but de faire passer un message à ces citoyens.</p>
<p>Ma réflexion va plus loin. Les rapports du gouvernement, c'est public. La loi d'accès à l'information nous permet de voir combien d'argent on a envoyé aux réseaux sociaux. Mais les entreprises privées canadiennes n'ont pas à divulguer ça. Si tout le monde va sur Facebook, alors je n'ose imaginer ce qu'un Wal-Mart Canada doit envoyer à Facebook pour que je puisse voir sa pub. Et le réseau des restaurants Saint-Hubert du Québec. Et le futur maire de la ville de Trois-Rivières qui veut que je vote pour lui. Et l'épicerie au coin de ma rue.</p>
<p>Tout ce beau monde-là envoie de l'argent à Facebook... parce que je suis sur Facebook. Et que je publie sur Facebook, pour que les autres puissent venir faire des commentaires sur ce que j'y publie. Et vice versa. On s'entretient sur Facebook, et on y retourne, de peur d'y manquer quelque chose.</p>
<p>Toi, tu te targues d'avoir un bloqueur de publicité... Facebook s'en fout. Que la pub soit vue ou pas, le gars qui a fait la pub a payé quand même. Et tu fais quand même partie des statistiques que Facebook montre au publicitaire pour dire que sa pub va être plus ou moins pertinente dans ta région du globe.</p>
<p>Donc, je vais tenter de simplifier par étapes.</p>
<ul>
<li>Des agences de publicité du Québec recommandent à leurs clients d'envoyer de l'argent à Facebook, une entreprise américaine, pour me livrer leur publicité.</li>
<li>Des entreprises du Québec envoient de l'argent à une entreprise américaine pour me livrer leur publicité.</li>
<li>Des gens du Québec envoient de l'argent aux États-Unis pour me parler, à moi et mes voisins.</li>
<li><strong>Des Québécois envoient de l'argent aux États-Unis pour parler à des Québécois</strong>.</li>
</ul>
<p>... et cet argent, il revient de quelle façon? Facebook ne dépense rien au Québec, à ce que je sache.</p>
<p>Donc, j'ai arrêté de publier mes messages sur Facebook. Je publie ici, plutôt. Sur un serveur situé au Québec.</p>
<p>Évidemment, j'ai encore un compte Facebook. Il n'existe pas encore de solution de rechange viable à Facebook. Pas encore. Mais on y travaille. Je suis aux aguets. Et en attendant, j'ai décidé que je retournerais sur Facebook le moins souvent possible, pour réduire ses statistiques et inciter les publicitaires à aller ailleurs. Qu'ils recommencent à payer les journaux locaux, pour que l'argent reste au Québec. D'ailleurs, je salue le gouvernement québécois actuel pour son initiative de <a href="https://www.lesoleil.com/actualite/politique/le-gouvernement-legault-pret-a-privilegier-la-publicite-dans-les-medias-b27d9c02decba12e407885811476488b" hreflang="fr" title="Journal Le Soleil">privilégier la publicité dans les médias du Québec</a>.</p>
<p>Je veux que l'argent reste au Québec. Je suis fier d'être Québécois.</p>
<p>Bonne Journée nationale des patriotes!</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://benoit.pruneau.ca/post/2019/05/20/le-patriote#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Évidemment la publicité pour enfants, en gros, est interdite au Québec, mais il y a quand même des exceptions à la loi. <a href="https://www.opc.gouv.qc.ca/fileadmin/media/documents/consommateur/bien-service/index-sujet/guide-application.pdf" hreflang="fr" title="Office de la protection du consommateur">V'là la brochure!</a> </p></div>
Je reviensurn:md5:d505f3908889f97f3711f97d51f246122019-05-08T05:28:00+01:002019-05-08T05:13:22+01:00Benoit Pruneau <p>J'ai blogué avant que l'expression existe.</p>
<p>En 1997, j'entretenais un site web, en utilisant l'outil de l'époque (Microsoft Frontpage), dans lequel je créais des pages web avec des textes de mon cru.</p>
<p>Il n'y avait pas de place pour faire des commentaires à l'époque, mais j'invitais le lectorat à réagir en m'envoyant un courriel.</p>
<p>Huit ans plus tard, je commence à utiliser la plateforme Blogger, de Google, pour créer un premier blogue digne de ce nom, mais, bien évidemment, sur une plateforme centralisée comme Google sait si bien les faire. J'ai poursuivi l'expérience jusqu'en 2012, à un moment où je me suis lassé de discourir; j'avais l'impression de tourner en rond sur certains de mes sujets... bref, je n'avais plus rien à dire d'intéressant selon moi. J'ai arrêté de publier, pour finalement et complètement éliminer ces textes en ligne quatre ans plus tard.</p>
<p>Entre-temps, je niaisais sur Facebook. Oui oui, j'ai nourri la bête, moi aussi, avec des niaiseries pensées par moi ou partagées de d'autres. La course aux "J'aime", j'ai fait ça. <em>Been there, done that</em>.</p>
<p>Maintenant, je me suis assagi. J'ai compris deux, trois affaires dans les dernières années. Je ne sais pas si c'est la quarantaine qui est rentré au poste. Peut-être. Mais bon, je vais tenter de les expliquer ici dans mes prochains billets.</p>
<h4>Pour ceux qui ne me connaissent pas</h4>
<p>...Et ils doivent être légion! Je vais donc me présenter.</p>
<p>Je m'appelle Benoit Pruneau, programmeur-analyste de profession, comédien amateur une fois de temps en temps, et père de famille de quatre enfants le reste du temps. Je me tiens au courant des développements dans le secteur des technologies informatique, et plus précisément dans le domaine de l'internet. C'est un domaine où tout peut être possible, et où tout peut changer très rapidement.</p>
<p>J'ai étudié en informatique à Shawinigan et demeure depuis une dizaine d'années à Trois-Rivières, Québec, Canada.</p>
<p>Au niveau professionnel, je suis spécialiste PHP depuis quinze ans. Je m'intéresse évidemment à toutes les autres technologies entourant le web : HTML5, Javascript, CSS. Les jeunes aiment dire que je suis un <em>Full-Stack</em>. J'ai un peu de misère avec les anglicismes, alors je vais tout simplement dire que je suis un programmeur complet.</p>
<p>Ici, je vais principalement vous parler de technologies web, mais surtout, de philosophie appliquée à ces technologies. Ça va peut-être vous demander de remettre en question vos habitudes par rapport à votre cellulaire, à votre ordinateur portable, et peut-être même à votre vocabulaire.</p>
<p>Bon, j'en ai assez dit pour ce soir, surtout qu'il est déjà une heure du matin et que je travaille demain! Bonne nuit.</p>