Vous feriez quoi à sa place?

Ça fait un bail que je n'ai pas créé de billet. Raison principale : c'est la pandémie de COVID-19, et il se dit beaucoup, beaucoup de choses là-dessus. Avant, le seul sujet qui dont pouvait jaser deux personnes qui ne se connaissent pas, c'était la météo. Maintenant, c'est la pandémie, puis si on a encore un peu de temps (et d'énergie), la météo.

Résultat, je ne veux pas dire quelque chose qui s'est déjà dit auparavant. Je ne veux pas en rajouter inutilement.

Je remarque qu'on critique beaucoup les gouvernements, peu importe où ils logent, et peu importe le pays.

Par contre, lorsque je parle à mes proches lorsqu'ils critiquent le gouvernement en place, ma question reste toujours la même :

Vous feriez quoi à la place du premier ministre?

La réponse que je reçois, généralement, c'est : « Je ne sais pas ». Et c'est bien ça le drame.

Le premier ministre québécois, canadien, ou le président américain, ou français, ont été élus pour ça. On a le droit de les critiquer. Mais je pense qu'avant de critiquer, il faudrait se mettre à leur place et arrêter de se regarder le nombril.

Là je vais parler du Québec.

Les hôpitaux débordent présentement au Québec parce qu'on a un système de santé déficient. Il était déjà déficient avant la pandémie, alors présentement, c'est l'hécatombe. Il y a de plus en plus de malades et de moins en moins de personnel pour les soigner. Ce n'est vraiment pas le temps de tomber malade ou de faire un accident. On est rendus là.

Effectivement, on ne devrait pas taper sur le clou des non-vaccinés outre-mesure. S'ils portent le masque, gardent une distance de deux mètres, réduisent leurs contacts, alouette, on devrait leur foutre la paix. Sauf qu'ils sont responsables de la moitié des hospitalisations de la COVID-19 alors qu'ils ne sont que dix pour cent de la population. Et les hôpitaux débordent, je le rappelle. Donc force est de constater qu'il y a des hospitalisations qui auraient pu être évitées. Voilà pourquoi on ne leur fout pas la paix.

La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres. Et présentement, la liberté des non-vaccinés réduit la chance à tout le monde d'être soigné décemment à l'hôpital. Oui, oui, c'est là qu'on est rendus.

Et verser son fiel sur le gouvernement en place ne réglera rien. On a un problème avec notre système de santé qui date de bien avant le premier ministre François Legault. Et ce problème va perdurer des années. Le Québec a besoin d'un meilleur système de santé, qu'il n'aura pas demain matin. Donc, il faut faire avec ce qu'on a.

Avant de continuer : je ne suis pas un partisan de Legault; j'ai voté Québec Solidaire aux dernières élections.

François Legault s'attire des critiques de toutes part. De la part des anti-vax pour réduire leurs droits et libertés. De la part des pro-vax pour ne pas serrer assez la vis aux anti-vax, qui font gonfler les hospitalisations. Présentement, je ne voudrais pas être dans ses souliers parce que je ne voudrais pas être critiqué comme lui. Et, pour ça, il a tout mon respect.

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