La maigre consigne des canettes vides

Edit 6 décembre 2023 Je suis très content! Depuis quelques semaines, le gouvernement québécois a décidé de deux choses :

  1. La consigne sur les canettes et bouteilles passe de 5 à 10 cents;
  2. Toutes les canettes en aluminium de boissons sont maintenant obligatoirement consignées.

Ce n'est pas la panacée, j'en conviens, mais au moins, comme société, on avance enfin.

Je suis père de quatre enfants. Je me corrige : je suis père de quatre ados-presque-adultes. Ce qui fait que de la canette et de la bouteille, on en achète beaucoup. J'ai beau vouloir convertir tout ce beau monde aux vertus de l'eau pétillante maison, c'est très difficile pour eux de concevoir, après tout ce temps à boire le « vrai de vrai », de le troquer pour le Soda Stream. Le goût a pour eux préséance sur tout le reste, même sur l'environnement.

Puis, arrive chez eux le goût d'essayer de nouvelles saveurs, nouvelles boissons, embouteillées de façons de plus en plus hétéroclites. Je dois leur inculquer la notion « acheter ⇒ jeter », c'est-à-dire que presque la totalité des achats que nous faisons provoque la mise au rebut de quelque chose. Acheter un pain? Jeter le sac de pain. Acheter une boîte de biscuits? Jeter la boîte. Acheter un melon d'eau? Jeter l'étiquette qui y était collée. Acheter une nouvelle montre connectée? Jeter tout son emballage. Puis, ultimement, jeter ladite montre.

Ah oui : vous remarquerez qu'on jette beaucoup plus d'emballage, en termes de volume, lorsqu'on achète de la viande, que lorsqu'on achète des légumes.

Tout ça pour dire que si c'est mieux de récupérer que de jeter, c'est encore mieux de réduire les achats que de récupérer.

Mais, maudite marde, je ne peux pas contrôler les achats de mes enfants. Je n'ai plus la capacité légale d'être dictateur de ma progéniture. Alors, il faut faire avec la quantité impressionnante d'emballages que cela génère. Heureusement, la plupart des bouteilles et des canettes sont consignées.

Mais pas toutes!

Beaucoup de marques ne font pas consigner leurs canettes, ce qui fait qu'on ne paie pas de dépôt pour celles-ci. Une fois à la maison, ouvertes et bues, elles sont souvent mêlées avec les autres canettes de même format, même matériau (aluminium), mais pour lesquelles on a payé une consigne.

Petite mise en contexte pour les non-Québécois : Le système de consigne qu'on a au Québec est bien : la plupart des canettes en aluminium vendues sont marquées d'une mention "Consigné 5¢ Refund Québec". Sur la facture, lors de l'achat d'un paquet de 24 canettes, on verra en plus la mention d'un dépôt de 1,20 $. Même chose pour les bouteilles de plastique (5¢) et les bouteilles de bière en vitre (10¢), ainsi que quelques formats moins courants de diverses boissons (20¢). Cela, en plus d'être écologique, a généralement permis pour les embouteilleurs des économies sur les achats de contenants. Par exemple, une bouteille de bière en vitre brune peut être réutilisée 15 fois.

Mais le prix de la consigne n'a pas changé depuis son instauration en 1984. Forcément, avec l'inflation, on sent de moins en moins la pression pour retourner les vides. Je n'aurais rien contre de payer 50 ¢ de plus pour une canette de Kik Cola, qui me sera remboursée lorsque je la ramène vide au commerçant. 10 vides = 5 $. Ça encouragerait le retour!

Tout ceci pour faire le plaidoyer suivant au gouvernement québécois :

C'est très bien d'ajouter d'autres emballages à gérer avec une consigne. Mais pouvez-vous aussi augmenter le prix de la consigne? Le gouvernement Couillard avait voulu le faire en 2016. Qu'est-ce qui a achoppé?

Je quitte Twitter

Il valait bien en venir à ça un moment donné! L'achat de Twitter par le patron de Tesla a donné le coup de grâce dans mon envie de demeurer sur cette plateforme. Cette fin de semaine, je quitterai l'oiseau bleu. Il y a maintenant un peu plus de trois ans que j'ai un compte sur le réseau de serveurs Mastodon - un an sur Jasette FACILe - et je consoliderai dorénavant mes activités sociales sur cette plateforme.

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Avortement

Ça y est, le débat sur l'avortement est rouvert. Au États-Unis, en tous cas. Sur Twitter, c'est l'hécatombe, là où la liberté d'expression se mute en liberté de dire tout plein d'énormités.

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Vous feriez quoi à sa place?

Ça fait un bail que je n'ai pas créé de billet. Raison principale : c'est la pandémie de COVID-19, et il se dit beaucoup, beaucoup de choses là-dessus. Avant, le seul sujet qui dont pouvait jaser deux personnes qui ne se connaissent pas, c'était la météo. Maintenant, c'est la pandémie, puis si on a encore un peu de temps (et d'énergie), la météo.

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Le projet gazier GNL Québec n'ira pas de l'avant

... et je voulais juste signifier par ce billet que c'est une excellente nouvelle. Le gaz naturel le moins polluant est celui qui reste où il est. Les centaines d'emplois que ce projet aurait pu générer peuvent être générés pour des projets d'énergies renouvelables. Bravo donc à la décision du gouvernement du Québec.

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Le gouvernement et Facebook

Dernièrement, j'ai vu sur le site de La Presse une nouvelle concernant un message du premier ministre du Québec, François Legault, à propos du port du masque à l'extérieur. Je ne parlerai pas du comportement du gouvernement québécois à propos des mesures sanitaires ici, on en parle déjà beaucoup trop ailleurs. Moi, ce qui m'a dérangé, c'est que pour lire le message en question, il fallait absolument avoir un compte Facebook.

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StreetComplete - Quand contribuer à un projet libre devient addictif

OpenStreetMap (ci-après OSM) est un très beau projet, duquel dépend plusieurs autres initiatives, payantes (Mapbox) ou non (Leaflet.js). Et bien qu'il soit contributif - on peut y ajouter soi-même des informations, un peu comme dans Wikipédia - il peut être compliqué de tout y spécifier, tant le vocabulaire qui y est utilisé devient rapidement pointu, en plus d'être plus souvent qu'autrement en anglais.

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Se battre contre les mensonges

Je me rends bien compte, en ces temps où les réseaux sociaux, peu importe lesquels, sont quasiment la nouvelle place publique, veut, veut pas, que les cours de philosophie que j'ai suivi au cégep ne sont somme toute pas du tout inutiles. Ces cours m'ont vraiment appris à réfléchir. À comprendre le concept de sophisme, de courant de pensée, de liberté d'expression. Aujourd'hui, vingt-cinq ans après les avoir suivi, je constate à quel point certaines personnes sur les médias sociaux n'ont pas suivi les mêmes cours que moi.

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Créer l'alternative

Bien... Il y a un peu plus de deux mois, j'ai quitté Facebook. Et, de ce fait, invite mes pairs à faire de même.

Je comprends très bien qu'ils ne sont pas tous aussi enclins à me suivre, comme ça, à la sauvette. Après tout, ça faisait un bon moment que je planifiais ma sortie. Couper les liens avec ce réseau social gargantuesque, ça s'est fait par étapes : Cesser d'y publier, réduire progressivement (et agressivement) le nombre de J'aime distribués, ne pas commenter inutilement les statuts.

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Googlehoolique

On vit tous un chacun avec au moins une dépendance. Dépendance à la cigarette, à l'alcool, bien sûr. Dépendance à la télé, à la nourriture, aussi. Dépendance à Internet, dernièrement. Dépendance à la drogue, malheureusement. Mais il en existe d'autres, dans un tout autre registre.

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Bâtir l'Internet que je veux, pas celui que j'ai déjà

Je sais qu'Internet est bien utile pour beaucoup de gens. Il est même devenu une habitude, voire même une nécessité, pour plusieurs personnes.

Beaucoup parmi eux ne sont que des consommateurs : ils butinent d'un site à l'autre, et maintenant, surtout, d'un réseau social à l'autre. Ils ont forcément un compte Facebook, mais aussi un Instagram, un Snapchat, un Twitter. Les plus sérieux, un LinkedIn. Tous ces réseaux sociaux ont un point en commun : ils incitent à publier sur leur plateforme, et à réagir aux publications des autres.

Il faut comprendre que tous les réseaux sociaux vont faire des pieds et des mains pour faciliter les interactions entre les utilisateurs, et ce dans le but de les garder captifs entre eux, sur leur plateforme. Sur Facebook, par exemple, on a évidemment les statuts, les commentaires et les Like, mais aussi les photos, les groupes, les évènements, les petites annonces, les recommandations, les articles de blogue, les jeux, les vidéos et les directs (Facebook Live).

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Je reviens

J'ai blogué avant que l'expression existe. En 1997, j'entretenais un site web, en utilisant l'outil de l'époque (Microsoft Frontpage), dans lequel je créais des pages web avec des textes de mon cru. Il n'y avait pas de place pour faire des commentaires à l'époque, mais j'invitais le lectorat à  […]

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